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Méditations pascaliennes / Pierre Bourdieu
Titre : Méditations pascaliennes Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Bourdieu (1930-2002), Auteur Editeur : Paris [France] : Éditions du Seuil Année de publication : 1997 Collection : Liber (Paris. 1997), ISSN 1281-539X Importance : 316 p. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-02-032002-3 Prix : 140 F Note générale : Index Langues : Français (fre) Catégories : 5 Culture:5.15 Philosophie et éthique:Épistémologie:Connaissance:Sociologie de la connaissance
5 Culture:5.15 Philosophie et éthique:Philosophie:Philosophie de l'homme
5 Culture:5.15 Philosophie et éthique:Philosophie:ScolastiqueMots-clés : Pascal Scolastique raison moralisme connaissance Index. décimale : 301.01 Sociologie et anthropologie - Philosophie et théorie Note de contenu : La science de l'homme, parvenue à un certain accomplissement, se doit de livrer l'idée de l'homme qui est impliquée par sa démarche et par ses résultats, mais qui est laissée, pour l'essentiel, à l'état implicite. Ce dévoilement est nécessaire, à la fois pour mieux faire la science et pour la faire mieux comprendre et accepter.
Les mises en question les plus radicales de la pensée laissent en effet impensée une condition cachée ou refoulée de toutes les oeuvres de l'esprit : c'est qu'elles sont produites en état de skholè, c'est-à-dire de loisir, de distance au monde et à la pratique. Or cette situation est le principe d'erreurs systématiques, épistémologiques, éthiques ou esthétiques, qu'il faut soumettre à une critique méthodique.
Cette critique peut se faire sous le signe de Pascal, parce que sa réflexion anthropologique porte sur des traits de l'existence humaine que le regard scolastique ne peut qu'ignorer : force, coutume, automate, corps, imagination, contingence, probabilité ; et parce qu'il fournit le mot d'ordre d'une sorte de révolution symbolique que la science de l'homme doit opérer pour achever son émancipation : la vraie philosophie se moque de la philosophie.
La science de l'homme débouche en effet sur une philosophie négative qui met en question les présupposés les plus fondamentaux, notamment celui d'un sujet libre et transparent à soi, et qui renouvelle, grâce aussi à des philosophes hérétiques comme Wittgenstein, Austin, Dewey ou Peirce, les interrogations traditionnelles sur la violence, le pouvoir, le temps, l'histoire, l'universel, et même le sens de l'existence. Il sort de tout cela une image de l'homme qui surprendra sans doute, qui choquera peut-être, parce qu'elle est en rupture avec la vision spontanée, que la vision savante ratifie beaucoup plus qu'elle ne le croit.Méditations pascaliennes [texte imprimé] / Pierre Bourdieu (1930-2002), Auteur . - Paris (25 bd Romain Rolland, 75014, France) : Éditions du Seuil, 1997 . - 316 p. ; 22 cm. - (Liber (Paris. 1997), ISSN 1281-539X) .
ISBN : 978-2-02-032002-3 : 140 F
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Langues : Français (fre)
Catégories : 5 Culture:5.15 Philosophie et éthique:Épistémologie:Connaissance:Sociologie de la connaissance
5 Culture:5.15 Philosophie et éthique:Philosophie:Philosophie de l'homme
5 Culture:5.15 Philosophie et éthique:Philosophie:ScolastiqueMots-clés : Pascal Scolastique raison moralisme connaissance Index. décimale : 301.01 Sociologie et anthropologie - Philosophie et théorie Note de contenu : La science de l'homme, parvenue à un certain accomplissement, se doit de livrer l'idée de l'homme qui est impliquée par sa démarche et par ses résultats, mais qui est laissée, pour l'essentiel, à l'état implicite. Ce dévoilement est nécessaire, à la fois pour mieux faire la science et pour la faire mieux comprendre et accepter.
Les mises en question les plus radicales de la pensée laissent en effet impensée une condition cachée ou refoulée de toutes les oeuvres de l'esprit : c'est qu'elles sont produites en état de skholè, c'est-à-dire de loisir, de distance au monde et à la pratique. Or cette situation est le principe d'erreurs systématiques, épistémologiques, éthiques ou esthétiques, qu'il faut soumettre à une critique méthodique.
Cette critique peut se faire sous le signe de Pascal, parce que sa réflexion anthropologique porte sur des traits de l'existence humaine que le regard scolastique ne peut qu'ignorer : force, coutume, automate, corps, imagination, contingence, probabilité ; et parce qu'il fournit le mot d'ordre d'une sorte de révolution symbolique que la science de l'homme doit opérer pour achever son émancipation : la vraie philosophie se moque de la philosophie.
La science de l'homme débouche en effet sur une philosophie négative qui met en question les présupposés les plus fondamentaux, notamment celui d'un sujet libre et transparent à soi, et qui renouvelle, grâce aussi à des philosophes hérétiques comme Wittgenstein, Austin, Dewey ou Peirce, les interrogations traditionnelles sur la violence, le pouvoir, le temps, l'histoire, l'universel, et même le sens de l'existence. Il sort de tout cela une image de l'homme qui surprendra sans doute, qui choquera peut-être, parce qu'elle est en rupture avec la vision spontanée, que la vision savante ratifie beaucoup plus qu'elle ne le croit.Réservation
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