| Titre : |
Métaphilosophie : Prolégomènes |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Henri Lefebvre (1901-1991), Auteur |
| Editeur : |
Paris [France] : Les éditions de minuit |
| Année de publication : |
1965 |
| Collection : |
Arguments num. 26 |
| Importance : |
333 p. |
| Format : |
In 8 23 x 14 cm |
| Prix : |
24,65 F |
| Note générale : |
Index |
| Langues : |
Français (fre) |
| Catégories : |
5 Culture:5.15 Philosophie et éthique:Philosophie
|
| Mots-clés : |
philosophie marxisme matérialisme |
| Index. décimale : |
146.32 Matérialisme dialectique |
| Note de contenu : |
Marx avait annoncé que la philosophie se réaliserait en se dépassant, qu'elle s'abolirait en se réalisant. Le prolétariat prendrait en charge le projet d'épanouissement humain conçu (seulement conçu) par le philosophe et l'inscrirait dans l'être par son action révolutionnaire. L'histoire n'a ni totalement vérifié ni totalement infirmé la prédiction de Marx, estime M. Lefebvre. La révolution est à l'œuvre dans le monde, mais par des voies inattendues. La philosophie est entrée en crise, mais elle n'a pas disparu. Les philosophes s'interrogent sur son destin. Les sciences vont-elles la supplanter ? Va-t-elle au contraire se reconstituer ? ou laissera-t-elle la place à « des investigations d'un type nouveau encore mal déterminé» (p. 30)? C'est à cette dernière hypothèse, la naissance d'une « métaphilosophie », que notre auteur se rallie. La métaphilosophie sera la conscience critique de la quotidienneté aliénante caractéristique des sociétés contemporaines. Elle s'exprimera en « une méditation qui ne sera plus seulement réflexion et mimèsis mais à nouveau acte et poièsis » (p. 76). Elle voudra retrouver l'unité aujourd'hui brisée du dire et du faire. « II ne s'agit plus de penser l'être mais de le créer » (p. 307). La contestation qu'elle mènera, — et qui touchera le capitalisme tel qu'il est comme aussi le socialisme tel qu'il est, — s'appuiera sur les éléments résiduels de notre monde : la jeunesse, le sous-développement, la déviance, tout ce que les grands Systèmes (religion, philosophie, État, technique). ne sont pas parvenus à absorber ... «Parier sur les résidus par un acte poiètique inaugural, ensuite les rassembler dans la praxis, les dresser contre les systèmes et les formes acquises, en tirer de nouvelles formes, c'est le grand défi» (p. 313). « Le parti du dépassement de la philosophie et de la métamorphose du quotidien» (p. 317) visera à assurer le triomphe des véritables puissances de l'être humain, de ses moments : le jeu, le repos, l'amour, la poésie, etc. Il redéfinira le communisme en tant que perspective du mouvement historique. Ainsi, au fil des pages, on voit prendre forme le projet d'un nouveau romantisme révolutionnaire qui s'inspire du marxisme sans se lier à sa lettre. (source: Vander Gucht Robert. Henri Lefebvre, Métaphilosophie. Prolégomènes, Revue Philosophique de Louvain, 1969, vol. 67, n° 94, pp. 339-340.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/phlou_0035-3841_1969_num_67_94_5496_t1_0339_0000_2
Consulté le 22 février 2013)
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Métaphilosophie : Prolégomènes [texte imprimé] / Henri Lefebvre (1901-1991), Auteur . - Paris (7, rue Bernard-Palissy, 75006, France) : Les éditions de minuit, 1965 . - 333 p. ; In 8 23 x 14 cm. - ( Arguments; 26) . 24,65 F Index Langues : Français ( fre)
| Catégories : |
5 Culture:5.15 Philosophie et éthique:Philosophie
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| Mots-clés : |
philosophie marxisme matérialisme |
| Index. décimale : |
146.32 Matérialisme dialectique |
| Note de contenu : |
Marx avait annoncé que la philosophie se réaliserait en se dépassant, qu'elle s'abolirait en se réalisant. Le prolétariat prendrait en charge le projet d'épanouissement humain conçu (seulement conçu) par le philosophe et l'inscrirait dans l'être par son action révolutionnaire. L'histoire n'a ni totalement vérifié ni totalement infirmé la prédiction de Marx, estime M. Lefebvre. La révolution est à l'œuvre dans le monde, mais par des voies inattendues. La philosophie est entrée en crise, mais elle n'a pas disparu. Les philosophes s'interrogent sur son destin. Les sciences vont-elles la supplanter ? Va-t-elle au contraire se reconstituer ? ou laissera-t-elle la place à « des investigations d'un type nouveau encore mal déterminé» (p. 30)? C'est à cette dernière hypothèse, la naissance d'une « métaphilosophie », que notre auteur se rallie. La métaphilosophie sera la conscience critique de la quotidienneté aliénante caractéristique des sociétés contemporaines. Elle s'exprimera en « une méditation qui ne sera plus seulement réflexion et mimèsis mais à nouveau acte et poièsis » (p. 76). Elle voudra retrouver l'unité aujourd'hui brisée du dire et du faire. « II ne s'agit plus de penser l'être mais de le créer » (p. 307). La contestation qu'elle mènera, — et qui touchera le capitalisme tel qu'il est comme aussi le socialisme tel qu'il est, — s'appuiera sur les éléments résiduels de notre monde : la jeunesse, le sous-développement, la déviance, tout ce que les grands Systèmes (religion, philosophie, État, technique). ne sont pas parvenus à absorber ... «Parier sur les résidus par un acte poiètique inaugural, ensuite les rassembler dans la praxis, les dresser contre les systèmes et les formes acquises, en tirer de nouvelles formes, c'est le grand défi» (p. 313). « Le parti du dépassement de la philosophie et de la métamorphose du quotidien» (p. 317) visera à assurer le triomphe des véritables puissances de l'être humain, de ses moments : le jeu, le repos, l'amour, la poésie, etc. Il redéfinira le communisme en tant que perspective du mouvement historique. Ainsi, au fil des pages, on voit prendre forme le projet d'un nouveau romantisme révolutionnaire qui s'inspire du marxisme sans se lier à sa lettre. (source: Vander Gucht Robert. Henri Lefebvre, Métaphilosophie. Prolégomènes, Revue Philosophique de Louvain, 1969, vol. 67, n° 94, pp. 339-340.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/phlou_0035-3841_1969_num_67_94_5496_t1_0339_0000_2
Consulté le 22 février 2013)
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Son évolution au cours des années 1950 concernant la théorie marxiste, en particulier son rejet sans concession du stalinisme, lui vaut d’être exclu du PCF en 1958.
En 1960, il signe le manifeste des 121 pour le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie.
En 1962, il devient professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg, puis à Université de Paris X-Nanterre de 1965 à 1968. Il influence directement les étudiants qui initieront le mouvement de Mai 68, puis livre une analyse à chaud des évènements1. Il finit son parcours à l'Institut d'urbanisme de Paris. (source: wikipedia)